Pierre Mairé nous parle
de sa passion :
Le
frein majeur à l’utilisation intensive des vues aériennes dans un
cadre technique (suivi de chantiers, aménagement du territoire,
fouilles archéologiques…) ou d’agrément a toujours été
d’ordre financier, à cause du coût des heures de vols d’avion ou
d’hélicoptère. L’ULM est moins onéreux mais nécessite deux
personnes : un pilote et un photographe. Enfin, tous ces aéronefs
doivent décoller d’une base ou aérodrome proches, ce qui limite
les possibilités en zones rurales.
Pratiquant depuis quelques années la photographie aérienne au moyen
d'un parapente motorisé, il apparaît que cet aéronef lent (30 km/h)
est le plus adapté à la prise de vues aériennes intensive à basse
altitude en raison de sa simplicité d'emploi et de sa grande
maniabilité, que seul l'hélicoptère peut dépasser. Le champ de
vision offert est inégalé puisque le pilote, sous sa machine,
n’est pas gêné par la structure sus-jacente. Son coût à l'heure
de vol est le plus faible qui soit : il est donc très économique.
Cet appareil de 30 kg, qui se transporte dans une voiture et décolle
de tout pré dégagé, permet d’obtenir des prises de vues en toute
période non venteuse (car c'est là sa principale limite) ; la légèreté
du matériel autorise une organisation réduite et des temps de réactions
très courts. C'est l'outil idéal pour les prises de vues aériennes,
et le seul envisageable pour leur "démocratisation".
Les périodes idéales vont de mai à octobre mais les conditions
anticycloniques hivernales conviennent aussi... à condition de ne pas
être frileux.
Les vues aériennes sont riches en informations topographiques :
un seul cliché équivaut à de nombreuses photographies de
"plain-pied" et permet une description détaillée d'un lieu
et de ses rapports avec son environnement.
Pierre Mairé.