Souvenirs, souvenirs... Ecouter Le Malade imaginaire

Le texte suivant, signé Christiane Chaimbault, est extrait du bulletin municipal

n° 38 du mois de janvier 2004.

Nous remercions la municipalité de nous avoir donné l'autorisation de le reproduire ici.

Le temps passe vite à Thuré, mais les souvenirs sont là, intacts. Dans un coin de sa mémoire, Gilles Aubert les a rangés. Pour nous, il les ressort et raconte.

 

"Je suis né dans cette maison ainsi que ma mère et ma grand-mère. J'ai été maréchal-ferrant à mon compte pendant vingt ans puis je suis rentré à la mairie au service technique."

Le théâtre : "J'ai commencé à faire du théâtre à 6 mois. J'étais le petit Jésus qu'on a mis dans la crèche et ma soeur faisait la Sainte Vierge. C'était au théâtre paroissial. On jouait les hommes d'un côté et les femmes de l'autre. J'ai commencé à jouer en 1949 avec M. Compaing de la Tour Girard qui était metteur en scène et Michel Gonneau faisait les décors. La première pièce s'appelait "Noël sur la place". C'était la première mixte. J'avais environ 18 ans (j'ai joué 15 ans environ). Le rôle principal était joué par Albin Raiffé. Mlle Baujault (l'institutrice) était la souffleuse. Mme Bellaigue (la soeur de Jeannette) a joué avec moi. On était cinq. La deuxième pièce était "Ces dames aux chapeaux verts".

Par la suite, on a fait des pièces où on était une douzaine. On répétait deux fois par semaine. On a commencé à jouer dans l'école privée des filles, rue des Crapaudins. Il fallait enlever les tables et tout remettre ensuite. On faisait deux représentations : le samedi soir et le dimanche après-midi.

Ensuite, la salle Myriam a été construite en 1954 puis terminée en 1955.

Nous pouvions donc jouer dans la salle. On louait les costumes à Châtellerault puis à Angers. On avait beaucoup de monde. On allait même jouer ailleurs, également dans la salle de l'Aiguillon, à Scorbé-Clairvaux, Saint-Gervais-les-Trois-Clochers, Antran, Usseau.

On a joué "600.000 F par jour", "Gai marions-nous", "la Belle Aventure", "Galopin en Amérique sèche".

"Le Tampon du Capiston", c'était militaire. C'est moi qui avait le rôle de la betterave (un qu'était pas finaud). Pour moi, c'était la meilleure pièce. Je n'ai pas toujours joué. Il y a eu l'armée, le travail à Saint-Gervais...

La dernière pièce a été "le Malade imaginaire", j'avais environ 35 ans. Dans la troupe, il y avait M. et Mme Guertin, Raoul Vaucelle, M. Compaing, Rémy Champigny, Marguerite Touillet, Jeanne Vincent, Mme Bellaigue (un peu), Sylvain Faulcon, Pierre Vincent, Albin Raiffé... Il faut m'excuser pour ceux que j'oublie.

Il y avait une superbe entente amicale. Il fallait pas se tirer dans les pattes. C'étaient les femmes qui faisaient les galettes, il y avait une buvette avec du vin qui coûtait "rin" car il était fourni. C'était mon père qui tenait les entrées. Après, le curé a fait des séances de cinéma et ça a ralenti l'ardeur du théâtre."

 

Gilles se tait... Il vient de remettre ses souvenirs, là, bien rangés, dans le coin de sa mémoire. Pour lui, c'était hier...

Christiane CHAIMBAULT.

Marque de maçon : maison Aubert, rue des 3-Pinoches. (Source bulletin n° 8 TMC)

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