Origine historique de Thuré
(d'après les travaux de M. Remy Champigny complétés de ceux de Jean-Louis Dupuy, ancien directeur de l'école de Thuré)
TEPHANUS de Turec, vers 1100
(cartulaire de Saint-Cyprien, page 40). Turec, 1157 (chapitre de
Saint-Hilaire, tome 1, page 161). Tureyum, 1273 (Fonteneau, t.
XII, page 657), Ture, 1280 (abbaye de Fontaine-le-Comte, 26).
Capellanus de Turre, Thure, 1383 (taux du décime, pages 13 et
126). Rector de Thureyo, 1478 (registres Saint-Pierre de Thuré).
Avant 1790, la paroisse de Thuré faisait partie de l'archiprêtre, du duché, de la sénéchaussée et de l'élection de Châtellerault. La cure était à la nomination de l'évêque ; elle est classée dans le Pouillé de Gauthier parmi celles qui étaient de camera episcopi, extra de catus et archipresbyteratus.
La seigneurie de Thuré, ancien domaine des évêques de Poitiers fut cédée le 21 mai 1447 par l'évêque Guillaume de Charpaigne à Charles d'Anjou, comte du Maine, avec les terres de Saint-Christophe-sous-Faye et la tour d'Oyré et la dîme de Senillé, en échange du château et chatellenie d'Harcourt à Chauvigny.
Ce fief, qualifié baronnie depuis le XVIe siècle, relevait du duché de Châtellerault. Il fut uni en 1768 au marquisat de Clairvaux avec les quatre fiefs du Grand-Pouillé, la tour de Pouillé, la Plante et la Perlotière. Le château seigneurial est en ruine.
En 1790, Thuré devint le chef-lieu d'un canton dépendant du district de Châtellerault et composé des communes de Thuré, Antran, Colombiers, Remeneuil, Scorbé-Clairvaux, Sossay et Usseau ; ce canton a existé jusqu'au 18 novembre 1801.
Accrochée au nord sur les coteaux dominant le confluent de l'Envigne et de la Vienne et longeant l'Envigne au sud, la commune de Thuré recouvre 4.253 ha 66 a 58 ca et s'étend sur environ 10 km tant dans le sens nord-sud qu'est-ouet. Elle touche à la commune de Châtellerault et a deux agglomérations, celle de Besse sur la RN 725, distante de 3 km du centre de Châtellerault et liée à elle par une quasi continuité de constructions, et celle du bourg distante de 7 km du chef-lieu de canton. La population s'élève à plus de 2.500 habitants. Son histoire est fortement liée à celle du Châtelleraudais. Il ne reste aujourd'hui que peu de vestiges anciens de son passé mais ses paysages ont gardé leurs caractères. Pous s'en convaincre, il suffit de découvrir les panoramas de Puydonneau, de la Groie ou de la Plante.
Répertoire des lieux-dits
La
Barbelinière : XVIe-XIXe. Château et hameau, 1444 (duché
de Châtellerault) ancien fief relevant de la baronnie de Thuré ;
en 1565, P. de Marconnay et Charles de Marconnay, maître d'hôtel
du roi François 1er, mort le 26 juillet 1529, inscription dans
l'ancienne chapelle N.D. du Cimetière. Puis Charles de
Marconnay, échanson de Mme la Dauphine écuyer et maître d'hôtel
de la reine Eléonore d'Autriche ; 1574-1617, Pierre de Certany,
écuyer, conseiller du roi, 1632, François René ; 1770, Joseph Cadet,
ancien munitionnaire général des troupes du roi Louis XV au
Canada (Québec); son fils Jacques Joseph ; 1822, Robert
Augustin Creuzé, député, maire de Châtellerault ; 1842, Jacques
Augustin Creuzé; 1848, Charles Delaubier, juge, par sa femme
Marthe Louis Creuzé ; 1888, de la Fleuriaye, par sa femme Marie
Emilie Delaubier ; 1927, du Réau de la Gayonnière, par sa femme
Anne de la Fleuriaye. L'origine du château de la Barbelinière
est donc assez récente puisque de la fin du XVe siècle. Il fut
restauré à la fin du XIXe siècle. Il y a quelque temps encore,
c'était une charmante résidence, encadrée par les jardins, les
bois et les vignes d'un grand parc ceint de murailles. On y
accédait par une large allée bordée de magnifiques platanes.
Près du château, on découvre un important pigeonnier.
Les Bardinières : 1400 (cure de Thuré) ; 1437 (duché de Châtellerault) distrait de la commune de Naintré le 3 janvier 1839.
Les Andreaux : ferme.
La Bannerie : ferme.
La Bacherie : hameau détruit.
La Beaudinière : hameau. La Bodinière 1676 (cure de Thuré).
La Baudonnière : hameau. 1623 (cure de Thuré).
Beaulieu : hameau.
Beaurepaire : ancien fief relevant de la baronnie de Thuré (aux de Sauzay de 1484 à 1786 ; Louis Armand enterré au cimetière de Thuré). En 1789, à J.B. Louis Gaborit de la Brosse, colonel aux gardes du corps de Louis XVI, époux de Angélique Yolande de Vaucelle. En 1830, Adolphe François Gaborit de la Brosse.
Bernusson : 1400 (cure de Thuré); 1475 (duché de Châtellerault) ; Burnusson et Brenusson 1575 (archives de Poitiers). Ancien fief relevant du marquisat de Clairvaux. Par ailleurs, Brenusson fut la propriété de René Androuet du Cerceau, fils de l'architecte conducteur de travaux du pont Henri-IV à Châtellerault. Il appartint par la suite à la famille Creuzé.
La Bergeottière : hameau (Gironde).
Besse : village, Bessia, Baesse, 1325 (chap. de Châtellerault) ; 1456, seig. de Poligny ; 1580, L. de Sauzay ; 1623, Charles de Sauzay ; 1652, Pilet de la Mainardière (baronnie de Thuré). Besse peut à ce jour être considéré comme le deuxième bourg de la commune de Thuré. On peut lui ajouter, sous la même appellation, des lieux-dits suivants : le Petit-Besse, le Parc, la Baste, la Vigne-du-Bois, les Prés et les Luttinières. Le fief de Besse et de la Grande Maison qui relevaient du château de la Barbelinière, appartenait à la famille de Sauzay, seigneur de Beaurepaire, dont une fille Anne mariée vers 1500 à Aimé Brochard, fut la grand-mère maternelle de René Descartes, philosophe châtelleraudais. Pierre Descartes,frère aîné de René, possédait d'ailleurs une maison en face le Carroir-Bernard.
Les Blanchards : village 1580 (chap. de Châtellerault). Ce village a été distrait de la commune de Naintré le 5 janvier 1839.
Les Blots : hameau. Les Bellots 1624 (cure de Thuré).
Le Bois-Butreau : ferme. Le Bois Boutereau, Boys Botereau, 1626 (seign. de Puygareau). En 1400 à la cure de Thuré.
Le Bois-Garnier : hameau.
La Bourdonnière : maison rurale ; La Rebordonnière 1598 (cure d'Avrigny) ; vendue le 22 mars 1791 pour 71.798 livres au marquis de la Roche du Maine (réf. Alfred Hérault).
Les Boutault : moulin sur la Veude ; Les Boutaux 1484 (cure de Thuré) ; 1698 (cure N.D. de Châtellerault).
La Brangeardière : ferme, 1644 (seig. des Robinières).
La Bruère : maison rurale distraite de la commune de Naintré le 3 janvier 1839.
Le Carroi-Bernard (ou Carroir-Bernard) : village, 1738, relevant du duché de Châtellerault.
Celles : hameau ; Selles en 1400 (cure de Thuré) ; Celles, 1439 (seign. de Puygareau) ; Celle, 1575 (cure de Thuré).
Les Cerveaux : hameau.
Cervolet : hameau. Salerolet (duché de Châtellerault) ; Cervollet, 1632 ; Servollet, 1680 (cure N.D. de Châtellerault).
Le Champ-de-la-Porte : hameau.
Les Champs : village 1400 (cure de Thuré).
Les Cherelles : hameau. Chezelles, 1619 ; Les Chezelles, 1648, fief de la Rimbertière.
Les Chevaliers : ferme.
La Chevallerie : ferme, 1544 (chap. de Châtellerault).
Le Chillou-Rousseau : village ; le Chillou Rouceau, 1393 (chap. de St-Hilaire); 1661, (seig. des Robinières). Tout près d'ici, aux Trois-Pinoches à l'immédiat après-guerre la mère Ferrand est tuée à son domicile. Pour l'anecdote, l'assassin, non identifié, a utilisé pour sa sinistre besogne le couteau qui devait servir le lendemain à tuer le cochon. Le tueur, pourtant cerné, a réussi à s'échapper. Il aurait paraît-il, déjoué la vigilance des gendarmes occupés à se faire des politesses, car on était en limite de deux brigades.
La Cintralière : hameau. 1610 (duché de Châtellerault) ; Faulcon J., sieur de La Cintralière et de La Pelletrie, 1604.
La
Coudre : maison rurale. La Cosdre, 1393 (appartenant au
chapitre de St-Hilaire de Poitiers) ; La Cousdre, 1477 (à la
cure de Thuré) ; La Couldre, 1538 (au duché de Châtellerault) ;
La Coudre, 1777 (aveu de Clairvaux) ancien fief du duché de
Châtellerault.
(15 mars 1429. — Aveu de la Cosdre (1) par
Guillaume de Tranchelion, à cause de dame Guillemette Orrye (ou
Ouvoie), sa femme. Hommage lige et quatre 1ivres aux aides.
Justice moyenne et basse. ... Tiens à mon domaine mon hostel de
la Cosdre encloz à murs, la garenne, les vignes et treilles, le
tout tenant ensemble, contenant lesd. vignes et treilles jornau
de cinquante hommes de bezocbe, tenant au chemin par lequel on
va de Clervaux à Thuré d'une part et tenant aux vignes aux
Moinaux et aux terres de la Cosdre d'autre part... ... Rendu à
court le xve jour d'avril Tan mil 1430, présent le procureur de
Monseigneur, par Estienne de La Fouchardière, procureur dud.
Tranchelion. 1356-1388, Aloys de la Coudre; 1389, Jean de la
Coudre; 1407-1411, Guillaume Orry, écuyer, sieur du Pin ;
1426-1447, l'avouant ; 1491, René Brillac, écuyer ; 1506, Pierre
de Chourses.
(1) Commune de Thuré. La Cosdre, 1393 ; la Cousdre.
http://lalanguedublason.blogspot.fr/2012/07/les-mesaventures-du-lion-de-la-famille.html
A la lecture du bulletin municipal "les Echos de Thuré" de juillet 2004 nous apprenons que La Coudre est classée en zone naturelle d'intérêt écologique floristique (ZNIEF) car on y trouve le glaïeul des moissons, plante méditerranéenne unique dans la Vienne.
Courtalon : ferme. Courtallon,1607 (seig. de la Motte d'Usseau) ; Courtallon, 1673 (fief de la Motte d'Usseau).
Le Courtiou : hameau.
La Ferrandière : ferme. La Ferandière, 1437 (duché de Châtellerault)
Fondpourry : ferme. Fonpourry, 1671, fief de la dîme de La Plante.
La Fosse-Catherine : ferme.
La Fouchardière : ferme.
La Foucherie : ferme. La Foucherye, 1619, fief de La Rimbertière.
La Fouctière : maison rurale la Foulquetière, 1426 (duché de Châtellerault) ; La Fouquetière, 1456 (chap. de Châtellerault) ; La Fouquetière, 1572 (duché de Châtellerault).
La Genauraie : hameau.
La Genauroie, 1437 (duché de Châtellerault) ; La Genouraye, 1483
; La Genoraye (cure de Thuré). Fief relevant du duché de
Châtellerault, 1763.
Le Germon : ferme.
Les Girauderies : hameau. 1562 (cure de St-Christophe) ; 1605 (cure de Châteauneuf).
La Girondelle : hameau.
Grainetru : 1307, moulin de Grenetru (détruit) ; 1439 (terrier de Gironde) ; 1492 (cure d'Ingrandes).
La Groie : ferme.
Les Gruges : 1583 (famille de Brusse).
Le Gué de Poirier : maison rurale.
La Guerche : la Grande et la Petite. Hameau, 1405 (abb. de St-Cyprien). La Guierche, 1429 (duché de Châtellerault) ; La Petite Guerche, 1586 (commanderie d'Ozon) ; Alias le Rivau, 1651 (seig. de la Petite Guerche) ; chapelle de la Guierche, 1736 (seig. de Montigny). Le fief de La Petite Guerche relevait de la Motte d'Usseau.
La Guillonnière : près La Chevalerie. Ferme.
La Guillonnière : près La Pelletrie. Hameau (duché de Châtellerault). Ancien fief relevant de la baronnie de Thuré.
La Guitière : La Guilletière, 1393 (chapitre St-Hilaire) ; 1670 (cure de Thuré) ; 1661 (seig. des Robinières).
La Jeannerie : ferme bâtie en 1895.
L'Huilerie : ferme.
La Lardinière : hameau.
Levrault : ancien moulin sur le ruisseau de Thuré.
La Massardière : (monument et
site classés). Ch. 1309 (Gauthier F° 204) ; 1439 (terrier de
Gironde) ;1456 (chap. de Châtellerault). Ancien fief relevant de
la baronnie de Thuré. Seign. et propriétaire, 1450, Pierre de la
Tousche, écuyer. Pierre de la Tousche, marié en 1440 à Catherine
de Marconnay, 1486 ; Christophe de la Tousche ; Louis de la
Tousche ; Pierre de la Tousche ; 1531, Jacques de la Tousche ;
René de la Tousche ; 1609, Pierre de la Tousche (tous de la
famille de la Tousche d'Avrigny) ; 1631, Louise Gendrault, veuve
de Pierre Triquault ; 1702 Beaupoil, marié à Anne Triquault ;
1734, Pierre Delaveau, seign. de Tresfort, marié en seconde noce
à Anne Frémont ; 1759, Pierre Delavau de Tresfort ; Jean Jacques
Eugène Delavau de la Massardière, propriétaire en 1859 (maire de
Châtellerault 1848-1863). Tour du XIVe siècle. Logis central du
XVe, précédé d'une galerie à arceaux, porte fortifiée du XVe,
pigeonnier du XVIIe siècle. L'Edit royal permettant sa
construction fut signé d'Anne d'Autriche alors régente. La tour
permet de voir à plus d'un kilomètre. Les douves sont
aujourd'hui comblées et remplacées par une charmille. Au premier
étage, une très jolie terrasse domine une petite cour. Henri IV
puis plus tard Marie-Antoinette, à qui l'on doit le pigeonnier
voisin, y passèrent. Il fut restauré vers 1635 après avoir
appartenu à la famille de la Tousche. A noter aussi au château
le meurtre non élucidé de Barbot, le distillateur, abattu en
1947 d'une rafale de mitraillette. Epuration, règlement de
compte... ? Enigme.
Maulay : 1437 (duché de Châtellerault) ; Moslay, 1619 (fief de la Rimbertière).
La Ménalière : hameau.
La
Merveillère : moulin détruit sur le ruisseau de la
Massardière et maison rurale, 1437 (duché de Châtellerault) ;
1548 à Pierre Frémond, fermier des grands moulins de
Châtellerault (Pierre serait, selon la tradition familiale, fils naturel de François 1er.
Ce point serait précisé dans un livre intitulé le Sang de
Louis XIV) ; 1617 vente par Pierre Frémond à Charles
Androuet, sieur du Cerceau ; 1619 (fief de la Rimbertière) ;
1648 vente par René Androuet, sieur du Cerceau et de la
Bonnalière à Gilles Frémond, sieur de la Merveillère (aux de
Fremond de la Merveillère depuis cette date).
La Grande-Métairie : hameau.
Les Naintrés : hameau.
Les Petits-Naintrés : hameau.
L'Orgerie : hameau.
L'Ouvradière : ferme comm. de Saint-Gervais, 1551 ; L'Ouvrasdière, 1658 (seig. de La Varenne) ; L'Ouvradière, 1774, aveu de la baronnie de La Tousche.
Les Outres : hameau distrait de la commune de Naintré le 3 janvier 1839 ; village des Hostes, 1602 (cure de Thuré).
Le Pas-de-la-Groie : hameau, 1594 (chap. de la cathédrale).
La Pelletrie : La Pelletière, 1427 (duché de Châtellerault) ; 1430, (chap. de Châtellerault) ; ancien fief relevant de la Tour Sébile.
La Péquinerie : hameau. La
Péquinerye, 1629 (cure de Thuré).
La Perlotière : hameau. La Pallotère, 1390 (duché de Châtellerault) ; La Parlotère, 1396 (chap. de St-Hilaire) ; hostel et forteresse de La Parlotière, 1439, Jean Dutay ; 1443 (duché de Châtellerault, inv. d'aveu) ; 1605, René de La Fouchardière ; ancien fief relevant du duché de Châtellerault ; 1790, Barbotin. Le village de La Perlotière était donc entouré de murs et de douves. Il reste une chapelle, édifiée en 1654 et aujourd'hui transformée en grange.
Les Pichereaux : hameau, 1548 (cure de Thuré).
La Picherie : hameau, 1444 (duché de Châtellerault) ; Grimault, 1563 ; Desmons, 1602. Ancien fief appartenant aux Cordoliers de Châtellerault et relevant du marquisat de Clairvaux.
La Perrière-Godeau : 1624 (chapitre de Châtellerault). Hameau.
Le Pin : maison, 1393 (chapitre de Saint-Hilaire).
La Pinotière : village, 1610 (duché de Châtellerault,registre des recettes). La Pinotière, 1619 (fief de La Rimbertière) ; ancien fief relevant de la Perlotière. Reste d'un château XVI-XVIIes. Martineau, député à la Convention, élu le 2 septembre 1792 en fut propriétaire.
La Plante : château et village. Airinus de la Planta, 1120 (cartulaire de Noyers) ; 1307, La Plante ; 1325 (chapitre de Châtellerault) ; 1352, Jeanne de Châtellerault. Ancien fief relevant du duché de Châtellerault, octroyé en juin 1437 par le comte d'Harcourt, vicomte de Châtellerault à François des Marais, son écuyer et réuni en 1768 au marquisat de Clairvaux. Entre temps, après 1612, à R. Androuet, sieur du Cerceaux ; après 1651 à Antoine Frémon, sieur de La Merveillère, secrétaire de la duchesse de Châtellerault, Mademoiselle de Montpensier. Le 25 janvier 1704 à E. Chérade de Montbron. A signaler des souterrains-refuges remarquables. La Plante est appelée seigneurie la première fois en 1651. Le château actuel a été construit en 1813 par M. René Barbottin ; en 1828, à Jean René François Baudy par sa femme Radégonde Barbottin ; Jean Louis René Baudy fut maire de Thuré de 1830 à 1836. Zoé René Baudy fils des précédents, maire de Thuré de 1858 à 1884. Michel Compaing de la Tour Girard, inspecteur général des Ponts et chaussées par sa femme Zoé Eléonore Baudy ; Henri Compaing de la Tour Girard, fils du précédent ; Louis Compaing de la Tour Girard, fils du précédent (maire de Thuré de 1959 à 1977).
La Plourderie : hameau. La Pélorderie, 1423 (duché de Châtellerault) ; La Pellorderie, 1494 (cure de Thuré).
Le Poirier-Bouin : maison rurale.
Le Ponteil : ferme. 1611 (chapitre de la cathédrale).
Les Porchers : ferme.
Pouillé : vieille tour en
ruine et ferme, 933 (cartulaire de St-Cyprien) ; Poillé, 1384
(chapitre N.D. de la Grande) ; Pouylhé vers 1400 (cure de Thuré)
les seigneurs de Poully ; du Grand Poully, 1439 (terrier de
Gironde) ; la Tour de Pouillé, 1444 (duché de Châtellerault) ;
le Petit Pouillé, 1747 (fief du Petit Pouillé) ; le Grand
Pouillé, 1764 (fief du Grand Pouillé), les deux relevant du
duché de Châtellerault ; au XVe siècle, à la famille de
Chauvigny (Le Grand Pouillé) ; aux Besdons jusqu'au XVe siècle,
aux barons de Thuré puis au marquis de Clairvaux (la Tour de
Pouillé). Acheté le 25 janvier 1704 par Etienne Chérade comte de
Montbron à Jeanne Geneviève Binard épouse séparée de biens de
Dominique du Monchet en même temps que la baronnie de Thuré ;
uni au marquisat de Clairvaux en 1768.
Piffou : hameau. Closure de Péfo. 1309 (Gauthier). Préfou, 1400 (cure de Thuré) ; Piedfou, 1572 (duché de Châtellerault) ; acheté en 1770 par J. Cadet, vendu en 1792 avec les propriétés de celui-ci.
Prusse : Pérusses, Pernus, 1437 (duché de Châtellerault) ; Pérusse, 1461 (chap. de Châtellerault) ; 1665 (cure de St-J.-B. de Châtellerault).
Puydonneau : vil. Puydeneau, 1492 ; Puyduneau, 1548 ; Pied d'Humeau, 1617 (cure de Thuré) ; Puydumeau, 1661 (seig. des Robinières).
Raveneau : hameau, 1396 (chapitre de St-Hilaire).
La Reue : hameau, 1437 (duché de Châtellerault) ; La Ruhe, 1483 (cure de Thuré).
Les Ribolleries : hameau. La Ribolère vers 1400 (cure de Thuré).
La Rigondaine : ferme la Rigaudaine, la Rigaudène, 1423 (duché de Châtellerault) ; la Rigauldène, 1520 (cure de Sossay).
La Rimbertière : maison rurale. La Rambertère, 1357, Jean Rimbert, propriétaire (duché de Châtellerault) ; la Rimbertière, 1390, 1417 ; (inventaire d'aveu) la Ramberdière, 1603 (seign. de Puygareau). Un fief du duché de Châtellerault.
Thiours : hameau. Tiors, 1307 ; Tyon, 1437 (duché de Châtellerault) ; moulin de Tiors, 1610 (seign. des Robinières) détruit, existait encore en 1777.
Thireau : moulin détruit sur le ruisseau de la Massardière et hameau.
Toulifaut : maison rurale.
La Varanne : hameau. Commune de Thuré et de Saint-Gervais. Place forte de la Varanne, 1473 (seign. de la Citière) ; 1486 (seign. de la Varanne) ; ancien fief de haute justice, paroisse d'Avrigny relevant de la baronnie de la Tousche.
Les Varigault : village, 1698 (seign. de Puygareau).
Le Village-du-Bois : ferme.
L'Ecoubillon : Les Coubillons, 1562 (cure de St-Christophe). Mesteries de Lescoublons, 1679. Des Coublons sur l'Envigne, 1688 (cure de Châteauneuf de Châtellerault). Ancien fief relevant de la Massardière.
La Riffaudrie : maison rurale. La Riffauderie, 1477 (cure de Thuré).
La Raintrie : La Rainterie, 1501 (cure de St-Jean-Baptiste de Châtellerault) ; La Rainterie, 1692 (cure de Thuré).
Saint-Cyr : maison rurale. Terre de Saint-Cire, 1309 (Gauthier). St Cyre, 1594 ; Sainct Cire, 1682 (chap. cathédrale). Ancienne chapelle et métairie (dép. du chapitre cathédrale de Poitiers).
Il existait autrefois plusieurs moulins à eau dont ceux de la Merveillère, de Levrault et de Tireau sur la Veude des Planches, ceux de Follet sur la Veude de Saint-Gervais, de Thiours sur l'Envigne.
Réf. _ "Dictionnaire de la Vienne" par L.M. Redet et "Histoire de Châtellerault et du Châtelleraudais" par l'abbé Lalanne. Document recueilli et complété par M. Rémy Champigny. Enrichi de quelques notes de M. Jean-Louis Dupuy.
Quelques demeures
1) LE CHATEAU DE THURE : la construction du château de Thuré remonte à la fin du XIVe siècle début du XVe. Elle a été effectuée par les évêques de Poitiers.
Historique : dans la cuisine, encore en bon état, on peut apercevoir une cheminée dont le manteau est surmonté d'une archivolte. Cette cheminée repose sur des pieds droits de 1,60 m de haut. Cette cuisine communiquait autrefois avec le château par un souterrain qui passait sous les douves. Le château est composé de quatre tours rondes reliées entre elles par des murailles. Deux de ces tours s'élevaient au sud et les deux autres se trouvaient au niveau de la porte principale. Il n'en reste malheureusement aujourd'hui qu'une seule en ruine. Au sommet de celle-ci, on aperçoit toujours des mâchicoulis. Par ailleurs, des communs, intégrés aux bâtiments voisins subsistent.
2) LA BARBELINIERE : la Barbelinière se situe sur la commune de Thuré. Elle est édifiée au centre d'un parc. On y accède par une large allée bordée il y encore peu de temps, par de magnifiques platanes. En fait, la Barbelinière est un manoir, bien que l'on utilise "château" pour désigner cette demeure.
Historique : le logis a été construit à la fin du XVe (et fut restauré au XIXe). Il appartint longtemps à la famille de Marconay. En 1669, Jacques Jaunier reprit la Barbelinière. Joseph Cadet, d'origine québécoise fit l'acquisition de la demeure en 1770. En 1790, deux demoiselles, apparentées à la famille de Joseph Cadet, occupent le château. Robert Creuzé, député-maire de Châtellerault, en devint propriétaire en 1822, puis ce fut Jacques Creuzé, banquier. En 1848, la propriété appartenait à un juge au tribunal. Il appartint longtemps à la famille du Réau.
3) LA GENAURAYE : demeure des champs de l'écrivain Maurice Bedel (1883-1954), prix Goncourt 1927. La Genauraye, sise sur la commune de Thuré, fut achetée en 1896 à M. et Mme Borreau par la famille de Mme Bedel (acte reçu à l'époque par Maître Pichon, notaire à Châtellerault). Le terme Genauraye aurait ainsi évolué : 1437, la Genouroie (duché de Châtellerault) ; 1483, la Genouraye ; 1576, la Genoraye (cure de Thuré) ; 1763, la Genaurais (fief relevant du duché de Châtellerault). Le terme Genauraye viendrait de Juniperetum (de junipereus, genévrier).
4) LA MASSARDIERE : le château de la Massardière est situé à flanc de coteau sur le domaine des Chevaliers. C'est une demeure en forme de U, caractérisée par un bâtiment rectangulaire formant le corps de logis. L'élément le plus rare de ce château est la galerie à arcs surbaissés que l'on ne rencontre guère en Poitou. Il fut construit du XIe au 15e siècle. 1880 vit la transformation de la Massardière en ferme. En 1930, remise en état de la Massardière par Mme de la Tousche. 1932, la Massardière est classée monument historique. 1957, le petit-fils de M. de la Tousche vendit la Massardière à M. Cabestan. De nos jours, le château est occupé par Mme Cabestan et ses descendants.
Historique : Pierre de la Tousche en est le premier propriétaire (s'y succédèrent six générations de la même famille). 1631, vendu à Louis Gendrault ; 1649, Charles Triquault en hérita ; 1702, vendu à Pierre Badinet ; Beaupoil, marié à Anne Triquault, l'acquit peu de temps après. 1734, Pierre Delavau l'acquit par son mariage avec Anne Beaupoil ; 1759, Pierre Delavau, fils de Tréfort en hérita. Puis elle fut la propriété de : Jacques Delavau. Jean, Jacques, Eugène Delavau de la Massardière ; sa fille Marthe épousa le général Claret de la Tousche.
5) LA MERVEILLERE : La
Merveillère est une gentilhommière située sur la route de Thuré
aux Blanchards. Elle est habitée par la famille de Fremond
depuis au moins douze générations. La construction de la maison
actuelle s'est effectuée aux XVIIe et XIXe siècles.
Historique : la maison d'habitation, maison bourgeoise à deux étages. En 1666, construction du corps de logis. La Merveillère comprend trois pièces au rez-de-chaussée. Un palier et deux chambres au premier étage. Dans le grenier, se trouvent trois chambres de bonnes. En 1683, construction de la chapelle, au rez-de-chaussée (bénite le 25 octobre). A la fin du XIXe est rajoutée devant la maison, une façade avec deux pièces au r.-d-c. Deux chambres sont adjointes au premier étage, ainsi qu'une sous-pente au grenier ; un peu plus tard, sont construits un petit salon et une chambre au-dessus, un vestibule et une terrasse. Le moulin : il a été édifié au XVe siècle. Il appartenait à la famille du Bec. En 1550, il est vendu à la famille de Fremond. 1581, mort de Pierre de Fremond (ancêtre de la famille actuelle). Le moulin revient à Antoine et aux enfants de Noëlle (sa soeur). 1617, Antoine de Fremond vend le moulin de la Merveillère à Androuet du Cerceau. Gilles de Fremond, fils d'Antoine, rachète le moulin de ses ancêtres, la même année. En 1660, les dépendances du moulin s'agrandissent d'une grange. En 1922, le moulin s'arrête de tourner et commence à tomber en ruine. Le pigeonnier : 1563, construction d'un pigeonnier. Droit de pigeonnier : droit d'avoir un pigeonnier de 120 boulins (nids à pigeons) au maximum, accordé aux propriétaires qui possédaient au moins 36 arpents (arpent de Châtellerault = 51,07 ares).
6) LA PLANTE : La Plante, gentilhommière poitevine, est construite à la lisière d'un parc boisé. La forme générale est un H, fermé à l'extrémité, formant une cour. Sous les bâtiments existent des souterrains qui datent de l'époque gallo-romaine. La demeure actuelle a été construite au XIXe siècle par M. René Barbotin, ancêtre du propriétaire actuel, M. Compaing de la Tour Girard. Les bâtiments de ferme : construits en 1880, ils furent refaits sur les dépendances d'un moulin. Les bâtiments se composent d'une écurie, d'une étable, d'un pressoir, d'une cave au rez-de-chaussée, d'un fenil et d'un grenier au-dessus. L'écurie et le pressoir servent maintenant pour les tracteurs.
Historique : le nom de la Plante viendrait de "Plante" (jeune vigne qui ne produit pas encore). Les premiers renseignements sur la Plante remontent à l'année 1437. La demeure de cette époque appartenait au duc d'Harcourt. En 1763-1764, rené Barbotin acheta six hectares de bois ainsi qu'une maison en ruine. Il fit édifier sur une partie de ces lieux le logis actuel. La pose de la charpente a été effectuée au cours de l'année 1813.