Par-devant les notaires du roi
à Châtellerault
soussignés.
A comparu messire
François Thoreau de Rouilly,
chevalier de l'ordre royal et
militaire de Saint-Louis, seigneur de
la Grimaudière en Anjou et
autres lieux, demeurant ordinairement
à Poitiers, paroisse de
Saint-Cybard, étant de
présent en cette ville de
Châtellerault, logé
à l'hôtel de la Teste
noire.
Lequel sur
la réquisition de la dame
Angélique Fortier, veuve du
sieur Joseph Cadet, ancien
munitionnaire général
des troupes du roi en canada, vu sa
connaissance en bien, portée en
sa lettre du premier juin dernier, de
donner son témoignage sur les
connaissances générales
et détaillées qu'il peut
avoir tant sur la fortune du feu sieur
Cadet son mari, avant d'avoir
été attaché au
service du roi, que sur la bonne
réputation également
dont il jouissait et dont il a
toujours joui et aussi sur les
services essentiels que ce
munitionnaire a rendu aux
armées et aux troupes de Sa
Majesté en Canada.
A
certifié et attesté,
sous la foi du serment, que dès
l'année mil sept cent
cinquante, époque de
l'arrivée de lui dit sieur
Thoreau dans la colonie où il a
servi pendant l'espace de onze ans
tant en qualité de commandant
dans une partie de l'Acadie, que comme
ingénieur au fort
Saint-Frédéric, et enfin
en qualité de major
général d'armée,
le sieur Cadet jouissait
déjà de la
réputation d'homme
bien-aisé, qu'il était
également connu pour le
négociant le plus hardi et le
plus heureux dans ses
spéculations, et qu'il n'est
point de branches de commerce tant
intérieur que maritime
auxquelles il ne se soit livré
avec extrême grand
succès ; mais que celles
qui ont vu, de l'aveu de tous ses
concitoyens, contribuer le plus
à l'augmentation de sa fortune,
étaient :
1° La
boulangerie du roi qu'il tenait par
privilège et qui lui facilitait
avec un très grand avantage la
consommation des grains qu'il
récoltait tant dans ses propres
fonds que dans les objets qu'il avait
à ferme. Lesquels grains il
faisait moudre aux moulins du
Saut-à-la-Puce
dépendants de la terre de
Saint-Joachim qu'il tenait de
même à bail des
pères des missions
étrangères
établies à
Québec, objets très
considérables, et d'un autre
côté, d'autant plus
lucratifs encore pour le sieur Cadet
que d'après la situation
heureuse de ce domaine sur les bords
du fleuve Saint-Laurent il y faisait
élever et engraisser une
très grande quantité de
bestiaux, qui lui servaient à
pourvoir à la fourniture
générale et exclusive de
la viande à Québec, tant
pour les troupes que pour le public,
et dont il a été
chargé jusqu'en mil sept cent
cinquante-cinq.
2°
L'établissement de plusieurs
moulins à scier où ledit
sieur Cadet faisait fabriquer une
quantité prodigieuse de
planchers de toute espèce, tant
pour les barriques à farine et
à lard, que pour la couverture
des maisons, ce qui est en usage dans
tout le Canada, et pour tout ce qui
pouvait concerner la construction de
ses bateaux et le bordage de ses
navires, et de tous ceux de la
colonie.
3°
L'exploitation d'un poste pour la
pêche de la morue
dépendant de la seigneurie du
Mont-Louis que le sieur Cadet avait en
propriété et dont le
produit de cette denrée devait
être immense, soit
d'après ce qui s'en consommait
dans le pays même, soit
d'après les envois qu'il en
faisait dans les différents
ports voisins de la colonie, tels que
ceux de Louisbourg et de Saint-Jean et
aux isles de Saint-Domingue et de la
Martinique, avec lesquelles le sieur
Cadet faisait d'ailleurs le commerce
le plus étendu en farines,
pain, lard et autres denrées du
pays que les vaisseaux et
goélettes y portaient et
d'où ils rapportaient en
échange des cottons, indigots,
sucre, caffés, mélasses
et tafiats dont le débit en
général mais surtout
quant à ce dernier article,
était prodigieux, et devait
être d'autant plus lucratif pour
ledit sieur Cadet, que le tafiat
était également la base
de la traite qu'il faisait avec les
Sauvages audit lieu du Mont-Louis
où il avait encore et à
cet effet fait établir un vaste
magasin pourvu
généralement de toutes
les autres marchandises propres
à ce genre de commerce,
lesquelles il échangeait contre
les plus belles pelleteries qu'il
envoyait ensuite pour son compte en
France ou qu'il faisait déposer
dans ses hangars à
Québec pour l'approvisionnement
des vaisseaux européens dont
les capitaines au nom de leurs
armateurs après la
défaite de leur cargaison
profitaient pour faire leur retour et
cela afin de s'éviter le voyage
de Saint-Domingue et de la Martinique
qu'ils étaient auparavant
obligés de faire pour se
procurer leur chargement. Souvent,
même, pour obérer aux
frais d'un trop long séjour,
toujours très dispendieux,
à cause des frais de rade, ces
capitaines échangeaient leurs
cargaisons contre le papier du sieur
Cadet, contre les pelleteries, huile
de poisson et autres denrées
mises à cet effet en
réserve à quinze, vingt
et vingt-cinq pour cent au-dessous du
prix courant et ils repartaient quinze
jours ou trois semaines après
pour l'Europe en
célébrant la
manière loyale de traiter les
affaires et la vaste intelligence du
sieur Cadet.
Les fruits
de ces diverses sources de fortune
s'élevèrent à un
tel point qu'à l'époque
où ledit sieur Cadet a
été nommé en 1756
à la place de munitionnaire
général des troupes du
roi pour commencer à exercer en
1757 outre les sommes immenses
nécessaires à des
spéculations aussi
considérables et aussi
multipliées, car alors le sieur
Cadet réunissait presque tout
le commerce de la colonie, il
possédait encore cinq maisons
à Québec, dont une
même était
affermée six mille francs au
Domaine, une aux Trois-Rivières
et un magasin et une autre maison au
Montréal, et plusieurs
magasins, ainsi que les deux plus
belles terres du Canada, la
Petite-Rivière et ladite
seigneurie de Mont-Louis.
Le sieur
Cadet passait donc, alors, et à
juste titre, pour l'homme le plus
riche de la colonie, la voix publique,
celle du commerce surtout proclamait
d'ailleurs sa haute probité, sa
manière franche et
décidée dans le
traitement des affaires, ce qui lui a
mérité si souvent la
préférence dans les
différents marchés qu'il
a faits et ce qui justifie le
crédit qu'avait son papier. Car
il est constant, que dans ce temps, le
papier dudit sieur Cadet
équivalait à des
espèces. De manière que
ledit sieur Thoreau croit pouvoir
assurer que le sieur Cadet n'a
dû sa nomination par la cour
à la place de munitionnaire
général que l'on
créa pour le Canada vers la fin
de 1756, qu'à la connaissance
approfondie et bien prouvée
qu'on lui avait donnée de la
réputation d'opulence, de
crédit et de talents que le
sieur Cadet s'était faite dans
la colonie, dans les isles voisines et
dans les places maritimes du royaume.
Ledit sieur
Thoreau n'entrera point dans le
détail des malversations qui se
sont commises en Canada dans la
fourniture des vivres pendant les
années 1757 et 1758, il ignore
absolument les menées de cette
sordide administration et ne sait sur
cela que ce que l'Europe en a su dans
le temps ; mais au moins il doit
et par amour pour la
vérité et pour la
justification du dit sieur Cadet
assurer que le public en Canada n'a
jamais osé le confondre,
à cet égard, avec ses
associés qui, de leur
côté, se permettaient
tout, parce que, malgré le
munitionnaire en possession de toute
l'autorité de sa place,
revêtus d'ailleurs du pouvoir
public dans la colonie, ils pouvaient,
au moins pour l'instant
impunément tout, surtout en mil
sept cent cinquante-huit où
l'un des dits associés,
nommé à la place
d'inspecteur général des
magasins mit le comble aux
dépradations [sic]
par la facilité que lui donnait
alors son emploi pour mal-verser.
Mais, si la
voix publique, en Canada, a
séparé le sieur Cadet de
ses associés coupables, cette
distinction est bien justifiée
par les restitutions auxquelles il les
a contraints dans le courant de mil
sept cent cinquante-huit et par celle
qu'il a lui-même volontairement
faite lorsqu'à l'instant de la
rupture de la société il
s'est vu, forcément, la main
garnie d'un sur-gain qui ne lui
appartenait pas ; ces deux faits
ont absolument été au su de
toute la colonie.
Enfin pour
prouver de plus en plus toute la
justice de la bonne opinion des
habitants du Canada sur le compte du
sieur Cadet, leur
vénération pour un
compatriote aussi
généreux que bienfaisant
et vrai ami de la gloire des armes de
son roi, ledit sieur Thoreau doit
attester de plus et attester comme
témoin oculaire les faits
suivants.
Au mois de
mai mil sept cent cinquante-neuf, le
sieur Cadet a fait venir de France
à ses frais, risques et
périls et contre l'avis, a-t-on
dit, de tous ses correspondants et de
tous ceux qui pouvaient
s'intéresser à sa
fortune, une flotte de trente navires
chargés de toutes
espèces de comestibles, dont
quatorze ont péri ou ont
été pris par les
Anglais ; pourquoi le
munitionnaire avait envoyé en
France l'ordre à ses navires
concernant cet armement dès le
milieu de l'été 1758,
et, ce qui était bien notoire,
en dépit de tous ses
associés. Le gouvernement ayant
su dans le temps la disette
générale où se
trouvait réduite depuis
près d'un an toute la colonie
et ayant aussi sans doute
été instruit qu'à
l'instant où la flotte du sieur
Cadet parut, la famine était
à son dernier période il
lui est conséquemment
aisé d'apprécier quelle
a dû être, à la vue
d'un secours aussi nécessaire
l'allégresse de tous les
habitants de Canada et des troupes
qui, mêlant aux hurlements des
Sauvages leurs acclamations, nommaient
hautement ledit sieur Cadet, le
sauveur de la colonie.
La flotte
alimentaire une fois en rade, le sieur
Cadet instruit par le sieur Kanon, son
commandant en chef, que les vaisseaux
de transport ennemis sont
mouillés à seize lieues
de Québec sous la garde d'une
seule frégate, et que l'escadre
qui doit les protéger en est
encore à plus de cent cinquante
lieues, et conséquemment dans
l'impossibilité de pouvoir les
secourir assez tôt, s'empresse
en réunissant aux bras de tous
ses matelots, ceux de tous ses
engagés, de faire
décharger six de ses plus
fortes frégates, et il propose
au conseil de guerre de les envoyer
sur-le-champ enlever le convoi
anglais. Ces six frégates que
le munitionnaire avait surtout
puissamment fait armer et munir
chacune d'un nombreux et très
excellent équipage dans le
dessein particulier de les envoyer en
course devaient certainement
triompher : du moins tels
étaient le vœu et la persuasion
de toute la colonie qui pleine d'une
juste confiance dans tout ce que le
sieur Cadet aurait pu tenter, surtout
d'après ce qu'il venait de
faire tout récemment pour sa
subsistance et croyant d'ailleurs voir
disparaître par ce seul coup
hardi les troubles de la guerre en
Canada devançait déjà
l'approbation des officiers
généraux qui cependant
pour des raisons sûrement
puissantes mais ignorées du
public refusèrent au
munitionnaire non seulement leur
autorisation mais ils
l'obligèrent même
à faire rentrer ses
frégates dans la rade de
Québec. Il en fut ainsi lorsque
peu de jours après il s'offrit
encore d'aller avec les mêmes
frégates à l'isle aux
Coudres qui est l'endroit du fleuve
où la navigation se trouve la
plus resserrée et devient
très périlleuse, barrer
le passage aux premiers
bâtiments ennemis de l'escadre
militaire et empêcher par ce
fait leur débarquement dans la
colonie.
L'escadre
ennemie ayant donc paisiblement
rejoint son convoi, peu de jours
après la capitale fut investie
et il fallut aussitôt
établir un camp d'observation
à Beauport à une lieue
de Québec et une chaîne
de postes de vingt-cinq à
trente lieues pour prévenir les
desseins de l'ennemi ce qui, ainsi que
les supérieurs dudit sieur
Cadet en ont dû rendre compte,
dans le temps, au ministre, multiplia
très considérablement
les dépenses du munitionnaire
et mit continuellement sa hardiesse,
son zèle et son
désintéressement aux
plus rudes épreuves ; et
les choses ont continué sur ce
même pied, jusqu'à
l'époque de la session du
Canada à l'Angleterre et
étaient si publiques qu'il
n'était personne qui ne
s'écriât sur les pertes
énormes et journalières
que le munitionnaire faisait et qui ne
fut saisi d’étonnement à
la vue d'une
persévérance en tout
(comme on le disait) aussi
outrée.
La prise de
Québec, vers le milieu de
septembre 1759 à la suite de la
bataille perdue sous
fort neveu inspira
au sieur Cadet le projet le plus
généreux et en
même temps le plus audacieux. Il
offrit publiquement et déposa
en des mains respectables une somme de
soixante mille francs pour celui qui
serait assez osé et assez
heureux pour réussir à
aller incendier, d'après la
marche qu'il en traça
lui-même, les magasins de
boucher et munitions de guerre de
Québec et par ce coup hardi
livrerait la capitale à
l'armée française. Un
officier connu l'entreprit, il eut
même réussi s'il avait
commencé par où il
voulait finir :
c'est-à-dire par égorger
la sentinelle, qui, à la
première indice du feu appela
du secours. L'officier sentant alors
le danger où il se trouvait
profita du premier trouble de l'ennemi
et sortit heureusement de la ville.
Cette
solution n'ayant pas réussi, il
fut arrêté qu'au milieu
de l'hiver on rassemblerait les
bataillons épars et que des
environs de Montréal on les
porterait malgré les rigueurs
de la saison rapidement aux pieds des
murs de Québec pour
tâcher de surprendre l'ennemi.
Le munitionnaire en fut
nécessairement averti et
malgré la disette la plus
accablante, il lui fallut, mais au
prix de l'or, arracher à
l'habitant les derniers grains que
pour sa subsistance il avait enfouis
dans les entrailles de la terre, et
par l'espoir le plus flatteur et en
lui rappelant surtout les services
qu'il lui avait rendu l'année
précédente, obtenir de
lui ce qu'obstinément il avait
refusé aux détachements
de grenadiers qui contre la
volonté du sieur Cadet
s'étaient à cet effet
répandus dans toutes les
campagnes et qui les armes à la
main lui demandaient sa propre
nourriture ; mais ce que les
menaces les plus fortes n'avaient pu
obtenir de l'habitant, les largesses
du munitionnaire, son
aménité, la confiance
qu'on avait en lui et encore plus le
souvenir de ses bienfaits,
l'obtinrent, aplanirent tout, et
l'armée en peu de temps fut
amplement pourvue pour deux mois ainsi
qu'il en avait reçu l'ordre.
Le
défaut de vivres et de
munitions de guerre ayant donc
opéré la reddition
totale du Canada à
l'Angleterre, et le
général Murray ayant
voulu par l'accueil le plus
distingué et en présence
de l'état-major des
armées des deux nations essayer
à s'attacher ledit sieur Cadet
en qualité de munitionnaire des
troupes britanniques et lui ayant
à cet effet promis publiquement
et au nom de son maître de se
faire généralement payer
de toutes ses fournitures par la cour
de France, non seulement le sieur
Cadet refusa avec hauteur toutes les
offres, mais le général
anglais, pour vanter son zèle
et ses talents, lui ayant
ajouté que par ses ressources
continuelles il avait
coûté bien du monde
à l'Angleterre, « pas tant
encore que je l'aurais bien voulu, répondit le sieur
Cadet, et que je l'aurais pu,
si on avait voulu me laisser
faire ». Enfin ayant continué
avec opiniâtreté à
ne point vouloir se rendre au vœux de
l'ennemi il fut forcé de
partir, presque sur-le-champ, pour la
France où il a dû arriver
à la fin de 1760. Le sieur
Thoreau ayant déclaré
que telle était l'histoire
fidèle des services du sieur
Cadet en Canada et que sur tout cela
il était bien assuré de
se trouver parfaitement d'accord avec
ce que les officiers
généraux de Sa
Majesté dans cette colonie
qu'il a mille fois entendu combler le
munitionnaire des éloges les
plus flatteuses et les plus vraies, en
avaient sûrement écrits
dans ce temps à la cour, ce qui
doit se trouver dans les bureaux de la
marine et avec tout ce que les
citoyens honnêtes et vertueux en
ont constamment publié dans la
colonie a dit que, pour
répondre en entier aux vœux de
ladite dame veuve Cadet, et satisfaire
en même temps aux lois de la
plus étroite
vérité, il ne pouvait se
dispenser d'ajouter à son
présent témoignage le
tribut qu'il doit d'ailleurs aux
qualités précieuses du
cœur de ce bon et
généreux citoyen qui
l'avait souvent associé
à l'exercice de sa bienfaisance
et de sa
générosité. Non,
il ne suffisait point audit sieur
Cadet, atteste encore ledit sieur
Thoreau, d'être bon
Français, compatriote
zélé et au-dessus de
toute espèce et mesure de
pertes,
dès l'instant où cela
pouvait, ou être utile
à la gloire des armes du roi,
au salut de la patrie ou devenir
profitable à ses concitoyens,
il était encore charitable
envers tous ceux que le besoin
opprimait, et surtout vis-à-vis
des veuves des officiers qu'il savait
avoir bien servis, et c'est moi, a dit
le sieur Thoreau, qui était
chargé, sous la foi du secret,
de remettre de la main à la
main les bienfaits dont l'exercice
était en argent, et c'est moi
qu'il consultait sur leur distribution
et j'y ai toujours employé le
soin le plus scrupuleux pour
apprécier et sans la moindre
préférence, la position
réelle de tous ceux qui
devaient avoir part à ses
secours ; c'est moi encore qu'il
consultait sur la situation plus ou
moins malheureuse de ceux à qui
il envoyait également, sous
main et sans les en prévenir,
différents comestibles pour les
aider à subsister.
Voilà, a
répété ledit
sieur Thoreau, ce que je n'ai pas cru
pouvoir refuser aux lois de la plus
étroite vérité et
au vœu de la dame veuve Cadet,
voilà ce que le sieur Cadet a
fait constamment, même dans les
instants où il perdait le plus,
et si l'exercice d'une pareille
bienfaisance, a-t-il ajouté, et
qui a toujours été
familière audit sieur Cadet, ne
peut appartenir qu'à l'homme
riche, d'un autre côté
aussi, cette partie aurait-elle jamais
pu être l'apanage d'un homme
malversateur et conséquemment
dévoré de la soif de
l'or.
Dont et de
tout quoi nous notaires avons
octroyé acte et jugé le
sieur Thoreau de son consentement.
Fait et passé à
Châtellerault, à
l'hôtel de la Teste Noire, le
vingt-trois juillet mil sept cent
quatre-vingt-sept, lu au ledit sieur
Thoreau. Signé.
Thoreau
De La
Fouchardière
Delaporte
Contrôlé à
Châtellerault le six août
1787. Reçu vingt sols.
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