| Au-dessus des absidioles se trouve un chemin de ronde, avec archères cruciformes, il révèlerait un caractère de défense ? Au
XVIe siècle une chapelle seigneuriale, voûtée d'ogives, retombant sur
des culots Renaissance a été construite au nord. Cette chapelle est
aujourd'hui sous le vocable de sainte Néomaye, une statue, le vitrail
et le retable du XIIIe siècle de l'autel en font foi. Du XVIIe siècle, la chapelle dite du Sacré-Cœur. En 1743, la porte de style flamboyant ouverte dans le mur nord a été rétrécie. En
1767, une consolidation très importante et fort disgracieuse dut être
faite au clocher, ses deux piliers occidentaux furent enrobés jusqu'aux
chapitaux dans une massive maçonnerie. On peut lire cette
inscription sur le pilier nord : « Les
réparations de cette église et de ce clocher ont été commencées le 17
août 1767 par les Maîtres PAGEANS, RAGUIT, CHAPELAIN et LAURENT.
Charles PASQUIER, sacristain de Saint-Pierre de Thuré. » A
signaler, une jolie Vierge en bois du XVIIe siècle dont une main a été
volée en 1976, cette main avait la particularité de tenir une grappe de
raisin. Un tableau de l'Assomption, qui pourrait être du XVIIe siècle. Un tableau du Sacré-Cœur du XVIIIe, avec un cœur rayonnant dans une gloire. Une
très belle copie récente du Christ en Pitié de Jean Bellini (original
au musée de Milan) offerte par l'éminent écrivain Maurice Bedel. En
1880 d'importants travaux étaient nécessaires pour la restauration de
l'église : parmi ceux-ci, la pose des vitraux et des cloches. Le
vitrail rond au-dessus de la porte ouest représente les armes du pape
Léon XIII, celui-ci étant pape lors de l'aménagement de l'église.
L'abbé Bodin étant curé. Ces travaux ont fait l'objet d'une étude et
le devis s'élevait à 14.940 F. Devant cette situation les autorités
religieuses ne pouvant engager une somme aussi importante décidèrent de
demander une aide financière auprès de la commune de Thuré, qui accorda
une somme de 11.000 F. Cette dernière est intervenue auprès de M. le
Préfet de la Vienne pour obtenir un secours de l'Etat d'un montant de
3.940 F. Cette somme fut accordée. Les travaux s'échelonnèrent sur
plusieurs années. Les vitraux.
_ Le vitrail
central représente la remise des clefs à saint Pierre (celui-ci étant
le Saint patron de la paroisse de Thuré). A droite sur le vitrail saint
Mathieu. A gauche saint Jean l'Evangéliste. Il a été offert par une
famille noble de Thuré en 1880. Les vitraux entourant le chœur ont
été offerts par les fabriciens en 1882 (les fabriciens étaient des
laïcs choisis pour leurs compétences et leur dévouement. Ils étaient
chargés de la gestion des biens matériels de la paroisse). Le vitrail rond au-dessus de la grande porte a été posé pendant cette période d'aménagement de l'église en 1888. La pose des cloches date également de cette époque. Elles ont été baptisées le 10 septembre 1882.
(D'après des documents et recherches de M. Remy Champigny parus dans le bulletin paroissial n° 4 - 1987 et mis en page par P.V.)
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