Vierge XVII


Roger Goudeau et Fernand Aubert les derniers carillonneurs

 

 

Roger et Fernand les derniers carillonneurs











« Je sais une église au fond d'un hameau dont le fin clocher se détache
du coteau… »
Ce pourrait être l'image de chacune des églises de notre région
qui ont toutes un passé chargé d'histoire et dont l'architecture mérite qu'on s'y arrête.











'EGLISE de Thuré fut construite au XIIe. Il reste de cette époque le chœur, l'abside est voûtée en berceau brisé ; le transept, le carré du transept est voûté sur quatre nervures, avec un œil au centre pour le passage des cloches (la grosse cloche fut offerte par Mme de Montbron en 1721. Les quatre cloches actuelles furent posées en 1888). Les croisillons sont voûtés en berceau brisé et pourvus, chacun d'une absidiole voûté en cul de four.
La sculpture des chapiteaux est de belle facture : feuilles plates et animaux plus ou moins monstrueux.
De la même époque, le portail de la façade ouest et le premier étage du clocher. Celui-ci est décoré d'arcatures en plein cintre.








Au-dessus des absidioles se trouve un chemin de ronde, avec archères cruciformes, il révèlerait un caractère de défense ?
Au XVIe siècle une chapelle seigneuriale, voûtée d'ogives, retombant sur des culots Renaissance a été construite au nord. Cette chapelle est aujourd'hui sous le vocable de sainte Néomaye, une statue, le vitrail et le retable du XIIIe siècle de l'autel en font foi.
Du XVIIe siècle, la chapelle dite du Sacré-Cœur. En 1743, la porte de style flamboyant ouverte dans le mur nord a été rétrécie.
En 1767, une consolidation très importante et fort disgracieuse dut être faite au clocher, ses deux piliers occidentaux furent enrobés jusqu'aux chapitaux dans une massive maçonnerie. On peut lire cette inscription sur le pilier nord :
« Les réparations de cette église et de ce clocher ont été commencées le 17 août 1767 par les Maîtres PAGEANS, RAGUIT, CHAPELAIN et LAURENT. Charles PASQUIER, sacristain de Saint-Pierre de Thuré. »
A signaler, une jolie Vierge en bois du XVIIe siècle dont une main a été volée en 1976, cette main avait la particularité de tenir une grappe de raisin.
Un tableau de l'Assomption, qui pourrait être du XVIIe siècle.
Un tableau du Sacré-Cœur du XVIIIe, avec un cœur rayonnant dans une gloire.
Une très belle copie récente du Christ en Pitié de Jean Bellini (original au musée de Milan) offerte par l'éminent écrivain Maurice Bedel.
En 1880 d'importants travaux étaient nécessaires pour la restauration de l'église : parmi ceux-ci, la pose des vitraux et des cloches. Le vitrail rond au-dessus de la porte ouest représente les armes du pape Léon XIII, celui-ci étant pape lors de l'aménagement de l'église. L'abbé Bodin étant curé.
Ces travaux ont fait l'objet d'une étude et le devis s'élevait à 14.940 F. Devant cette situation les autorités religieuses ne pouvant engager une somme aussi importante décidèrent de demander une aide financière auprès de la commune de Thuré, qui accorda une somme de 11.000 F. Cette dernière est intervenue auprès de M. le Préfet de la Vienne pour obtenir un secours de l'Etat d'un montant de 3.940 F. Cette somme fut accordée. Les travaux s'échelonnèrent sur plusieurs années.


Les vitraux. _
Le vitrail central représente la remise des clefs à saint Pierre (celui-ci étant le Saint patron de la paroisse de Thuré). A droite sur le vitrail saint Mathieu. A gauche saint Jean l'Evangéliste. Il a été offert par une famille noble de Thuré en 1880.
Les vitraux entourant le chœur ont été offerts par les fabriciens en 1882 (les fabriciens étaient des laïcs choisis pour leurs compétences et leur dévouement. Ils étaient chargés de la gestion des biens matériels de la paroisse).
Le vitrail rond au-dessus de la grande porte a été posé pendant cette période d'aménagement de l'église en 1888.
La pose des cloches date également de cette époque. Elles ont été baptisées le 10 septembre 1882.


(D'après des documents et recherches de M. Remy Champigny
parus dans le bulletin paroissial n° 4 - 1987 et mis en page par P.V.)



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Porte latérale église de Thuré









Suite probablement aux dégâts provoqués par la guerre de Cent ans, la nef fut reconstruite au XVe siècle, en style gothique flamboyant. Elle comporte trois travées où les nervures d'ogives retombent sur des pilastres délicatement fouillées. Les chapiteaux représentent des monstres et des végétaux divers. La nef est précédée d'un narthex en bois du XVIIIe.
L'étage du clocher est également du XVe. Il est ajouré de baies jumelées en plein cintre. La jolie flèche de pierre, en pyramide octogone à arêtes en boudins est flanquée de quatre lucarnes qui rachètent les angles vides de la base carrée.














 

Olivier de Fremond nous a fait parvenir par e-mail une coupure de La Nouvelle république du Centre-Ouest qui a fait écho, dans un papier paru le lundi 24 septembre 2001, de la réception de la deuxième tranche des travaux récemment effectués. Le monument avait bénéficié d'une première restauration en 1998. Cette seconde tranche, effectuée après plusieurs mois de travail des ateliers de pierre de taille, du vitrail (vitraux du choeur) et des métiers du bois a consisté en des travaux concernant les extérieurs de la chapelle sud, le clocher et l'abside. Ceux-ci d'un montant d'un peu plus de 1,1 million de francs ont été subventionnés à 50 % par l'Etat, 25% pour le département et les derniers 25% restant à la charge de la commune. La consolidation du clocher a bénéficié de l'apport de technologies avancées, en effet un système de chaînage et d'insertion de fibre de verre dans un mortier de résine époxy est le parfait exemple de l'emploi des matériaux composites dans la rénovation de monuments historiques. La restauration des pierre abîmées par le temps, remplacées, retaillées à l'identique et rejointées a été plus longue que prévue du fait de surprises dues au mauvais état du matériau. Une troisième tranche de travaux est prévue pour 2002-2003.

Statue sainte Néomaye

Vitrail sainte Néomaye




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